Le Groupe d’Études sur le Plurilinguisme Européen (GEPE) de l’Université de Strasbourg a publié en 2015 un numéro de ses Cahiers intitulé Droit(s) linguistique(s) et droit(s) à la langue, dirigé par Dominique Huck et Ghislain Potriquet. L’approche retenue par les auteurs de contributions est à dominante historique et concerne différents contextes. Pour en savoir plus, un extrait de l’avant-propos des coordinateurs.
« La première piste fut celle d’une classification des droits linguistiques selon leurs justifications. Mais elle fut rapidement écartée au profit d’un questionnement qui semblait bien plus fécond et plus essentiel. Car la question de la justification de ce type de « droit » pose avant tout celle de sa genèse ou, plutôt, de la genèse de la catégorisation et de la dénomination « droit linguistique » : quand est apparu le syntagme et, peut-être, la notion de « droit linguistique » ? Et dans quelles circonstances ? Et, fondamentalement, qu’entend-on par-là ? Ne s’agit-il pas d’une catégorie polysémique et multi-référentielle ? Le choix scientifique de considérer que ces phénomènes sont nécessairement « situés », d’une part, et qu’il s’agit de les approcher, méthodologiquement, en décrivant et analysant l’espace sociétal où ils apparaissent, a amené les chercheurs, comme pour leurs autres travaux, à choisir une approche « historique », en tant que processus ancrés dans des temporalités sociétales, idéologiques, culturelles, politiques, … propres. En effet, une approche dans une logique d’immanence semble presque impossible, voire incompatible avec la polysémie et la poly-référentialité du phénomène. »
Comme tous les numéros des Cahiers du GEPE, cette livraison est entièrement accessible en ligne.